"Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s'allument dans le soir.
Ma journée est faite ; je quitte l'Europe.
L'air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront.
Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout ;
boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant,
- comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.
Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux :
sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal.
Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds.
Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé.
Maintenant je suis maudit, j'ai horreur de la patrie.
Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève.
Arthur Rimbaud
(Une Saison en Enfer)
inês lourenço / crónicas
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Mulheres de canastra à cabeça, que num recôncavo
de esquina, não calcetada, onde uma nesga
de terra desmentia o urbanismo
invasor, mijavam de pé
co...
Há 2 horas
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